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Ce groupe se veut ouvert à tous ceux qui aiment la musique des mots de notre belle langue française. Il aurait pu s'appeler nid de plumes, puisqu'il a vocation de réunir les amis de l'écriture... comme de la lecture !
 
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 Chapitre 3

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MessageSujet: Chapitre 3   Chapitre 3 Icon_minitimeJanvier 27th 2009, 17:12

Chapitre 3.

========

Dès son réveil, Sanderus se mit en quête d’un document et, comme il ne le trouvait pas, avec une mauvaise foi absolue, il accuse Marguerite de déplacer ses dossiers. En fait, son épouse avait espéré que la retraite du commissaire entraînerait la disparition des multiples classeurs et papiers qui encombraient son appartement. Déjà qu’elle avait mal pris le déménagement décidé par son mari. Elle s'habituait avec peine à son nouvel environnement. Ce fut elle qui retrouva le petit carnet de cuir bleu dans lequel le père du commissaire inscrivait les numéros de téléphone de ses relations.

Papa Sanderus, de son vivant conseiller à la Cour d’Appel, aurait aimé que son rejeton entre dans la magistrature, espoir déçu Jacques, après des études de Droit médiocres, avait choisi la police.

Du premier coup Sanderus saute sur le numéro recherché.

« Allô ! Le Palais Royal ? »

« Ici, le Secrétariat privé de Sa Majesté. »

« Mademoiselle pourriez-vous me brancher au numéro 455, s’il vous plait ? »

« Qui êtes-vous, Monsieur ? »

« Commissaire Jacques Sanderus »

« Qui demandez-vous, Monsieur ? »

« Jean Kervyn de Roibessart, le Maître de requêtes de Sa Majesté »

« Un instant ! »

« Allô ! Commissaire bonjour ! Votre père m’a longuement parlé de vous et je suis ravi de faire votre connaissance »

En se rendant au Palais au début de l’après midi, Sanderus apprit que son sympathique interlocuteur, fils de l’ami de soin père avait repris la charge de Maître des Requêtes.

« Une fonction devenue presque héréditaire dans notre famille. J’ai succédé à mon père qui avait succédé au sien, et comme je m’appelle Jean comme mon Papa les confusions sont fréquentes. Asseyez-vous cher commissaire et dites-moi ce qui vous amène. »

« Je suis inquiet pour les agissements d’un individu vus à vis de l’état. »

« Dites-moi tout. »

« J’étais jeune policier, lorsque avec mon collègue Bollens, nous avons été chargés d’enquêter au sujet d’un officier du grand Serment des Hallebardiers qui organisait des réunions secrètes et tentait de fomenter des troubles. »

« Il s’agit probablement de Rudy Van de Weier ? Sa Majesté m’a fait part, dernièrement, de ses préoccupations à ce sujet. »

« Actuellement devenu commandant du bataillon, il veut profiter des discussions sur la création de la police fédérale pour rendre à cette société folklorique les prérogatives qu’elle avait au Moyen-Age. Les membres de la Chambre et du Sénat sont mal informés, toutes tentatives de porter à leur connaissance des rapports de police se sont heurtée à l’opposition du Commissaire en Chef Marcilly qui prétend que je suis un illuminé qui voit des complots partout. Mais j’ai reçu des informations récentes. »

« Mon Cher Sanderus, vous ne savez pas tout ! La sœur de Marcilly a épousé Rudy Van de Weier et ce dernier la trompe avec de nombreuses dames de la « bonne » société qui le renseignent sur les intentions de leur mari. De plus, il est soutenu clandestinement par un parti politique de l’opposition qui a intérêt à foutre la pagaille, si j’ose ainsi m’exprimer. »

« Le commissaire Bollens a acquis la certitude que les sept jeunes téméraires se sont opposés au commandant, il les a fait enfermer quelque part dans un endroit sur. Il agit déjà comme s’il possédait le pouvoir. Je me suis installé depuis quelques années dans un appartement proche du Parc pour avoir l’œil sur ces conspirateurs. Je me suis marié quelque temps auparavant avec une femme beaucoup plus jeune que moi, elle a eu beaucoup de peine à supporter le voisinage. Que faire si je découvre un suspect ? »

« Ne vous mettez pas en peine, le chef de la sûreté sera mis au courant. Vous deviez devenir Commissaire en chef, Marcilly a fait bloquer votre nomination et c’est lui qui a été nommé. Il sera temps de réparer cette injustice. A bientôt, commissaire. J’aurai d’autres informations à vous communiquer à votre sujet, maintenant c’est prématuré. »



Bollens prévenu par téléphone, refuse de rencontrer Sanderus à son domicile, il prétend se sentir filer par un inconnu chaque fois qu’il sort de chez lui.

Au « Pot d’étain », il sera plus loquace, « Tu crois surveiller les truands, mais c’est toi qui es contrôlé. »

Sanderus le met au fait de la situation.

Tandis que Jef, continuera l’exploration du souterrain des Beaux-Arts, Jacques va poursuivre la visite des caves de la maison de Bollarski. « Vois-tu il a acheté la vieille maison avant que le Conseil communal réalise son objectif, effectuer une sortie supplémentaire. Il a demandé un permis de construire mais l‘urbanisme l’a refusé. Alors le futé a proposé une servitude, l’accès au Parc échangé contre le permis de construire.

Avait-il vent de l’existence du souterrain ou fait-il partie de la conspiration ?

« J’ai rencontré, un personnage influent, le Maître de Requête de Sa Majesté. »

« C’est quoi, un maître de requête ?. »

« Un homme de confiance qui reçoit les doléances des habitants. Tous les jours, on lui envoie des centaines de lettres pour obtenir une pension, des secours ou l’exécution d’un jugement en panne depuis deux ans. »

« Si je comprends bien ton fonctionnaire dirige le bureau des réclamations ! .»

« En quelque sorte, mais il a le bras long, il est intégré au Secrétariat du Roi. Et crois-moi quand il écrit sur papier à lettres du Palais à un gouverneur de Province ses désirs sont des ordres. »

« Ce type doit être assailli de toutes parts de demandes frauduleuses ? »

« Il possède un code infaillible, S’il écrit : Il nous serait agréable que Monsieur X reçoive satisfaction. on lui en donne copie mais il ne recevra jamais une réponse.

Le cézame ouvre-toi : il serait utile que M. X reçoive satisfaction à sa demande. »

« Ah ! Merde alors ! Ces gratte-papier tout de même. »

« Sois respectueux envers ce diplomate, professeur de Droit International à l’Université, et ancien magistrat ! »

« Un embusqué qui a peur de se salir les doigts ? »

« Mais capitaine de réserve des para-commandos, ex-joueur de rugby. »

J’ai appris que les autorités sont bloquées par des motifs politiques. Il nous faudra agir seuls. Sois prudent et tiens-toi sur tes gardes, ils sont dangereux. »

Deux heures plus tard, Sanderus muni de son trousseau de clés descend dans les caves de la maison.

Derrière le paravent, il retrouve l’escalier glissant et parvenu à la porte de chêne, il s’efforce d’introduire une clé dans la serrure. A la deuxième tentative, la porte s’ouvre et brusquement le plafond lui tombe sur la tête.

* * *



Il flottait dans l’espace d’un bleu céleste.

De petites lumières, comme des étoiles s’allumaient dans ses yeux. Il tourbillonnait toujours dans ce vide intersidéral, il ne pensait rien, une migraine pulsatile divisait son crâne en deux. Puis, il se sentit agrippé par des doigts crochus, soulevé et il sentit qu’on le poussait en arrière. Il redoutait à cet instant de reprendre son vol plané, ses mains s'accrochaient à des tissus, d’autres mains solides et fraternelles qui voulaient le retenir, l’empêcher de glisser dans le froid. Une idée ou plutôt une sensation envahit son cerveau. C’est cela la mort ?



Il entendit des voix rudes et près de son oreille, « Réveillez-vous, commissaire. Vous n’avez rien de cassé ! » Ses paupières lourdes se sont soulevées, un bref instant. Il vit le menton triangulaire de Jeannot se pencher sur lui. Donc cet individu l’avait frappé. « Il revient à lui » dit une autre voix proche. Il parvint à tenir les yeux ouverts. Il était assis dans un très dur fauteuil de bois, soutenu par Jeannot et De la Barre qui montraient des visages soucieux.

« Pourquoi m’avez-vous frappé ? » dit-il à Jeannot qui lui pressait un linge sur le crâne.

« Je me suis contenté de vous ramasser, Monsieur Sandérus. De la Barre dans sa cave, buvait un verre de vin, sans que sa femme le sache, lorsque je suis descendu derrière vous. Je me dirigeais vers mon compteur électrique quand vous avez crié. Très étonné de trouver ce passage, je suis descendu dans le souterrain où je vous ai trouvé étendu, le front ensanglanté, j’ai cru que vous vous étiez cogné ! »

Sanderus s’aperçut que la salle aux piliers de pierre était vivement éclairée par de nombreux lustres électriques qui pendaient entre les colonnes.

« Jeannot ? Est-ce vous qui avez allumé cette salle ? »

« En aucune manière, et je m’étonnais de vous retrouver avec une lampe au poing ! .»

Sanderus reprenait ses esprits, il se demandait si De la Barre et Jeannot étaient complices.

« Vous avez de belles relations.» reprit le compagnon de Jeannot en lui tendant une carte de visite. Je l’ai trouvée par terre comme si elle était tombée de votre poche. »

Jacques Sandérus pensait que quelqu’un l’avait fouillé pendant son évanouissement. Jeannot continuait ses explications. « Vous étiez trop lourd pour que je puisse vous relever, j’ai couru demander de laide à Robert. Sandérus avait récupéré. Faisant confiance momentanément à ses deux interlocuteurs, il leur propose d’effectuer une visite des lieux. Il vérifie son arme et tous trois traversent la salle.

Quatre colonnes en largeur et quatre en profondeur se partageaient le soutènement du plafond recouvert de bois verni. Il calcule rapidement, la salle mesure plus ou moins de long et seize lourdes tables de chêne occupent l’espace sous les lustres de cuivre de facture récente. Sur les tables un document polycopié évoque les membres du Serment des hallebardiers qui ont trahi la confiance de leur colonel.

La note exige une peine exemplaire pour tous ceux qui refusent le nouveau règlement. Diverses pièces et réduits ne recèlent aucun autre élément intéressant.

Un couloir termine la dernière chambre, un long souterrain les conduit à une pente douce qui les amène au niveau du sol.

Une poignée de cuivre manœuvre un panneau et ils débouchent dans les toilettes du « Pot d’Etain.»

Sanderus découvrit sur son bureau une enveloppe fermée qui portait son nom. Une note ne présentait aucune signature et disait succinctement « Mêle-toi de tes affaires, sinon ! »
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