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 "l'homme et les saisons"

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MessageSujet: "l'homme et les saisons"   "l'homme et les saisons" Icon_minitimeFévrier 20th 2009, 20:59

De : kovik4 (Message d'origine) Envoyé : 4/12/2006 22:52
Sur le chemin du retour d’une balade dans les bois, j’eu soudain l’envie de faire une pose avant de poursuivre ma route.

M’adossant contre un chêne centenaire bordant la petite rivière, je m’émerveillais de ce décor majestueux qui s’offrait à mes yeux.

Dieu ! Que la nature est belle en cette saison, sur sa gamme automnale, telle une portée musicale aux notes cuivrées, d’orées et de bronzées dominantes où seul le vert harmonieux du sapin éternel seigneur de cette forêt oser s’imposer, dans cette nature qui s’endort peu à peu pour renaître de son corps dés la venue du printemps.

Assis confortable sur un tapis de feuilles mortes couvrant le sol, je contemple les feuilles qui telles des maîtresses se séparant avec tristesse de leurs amants dans une dernière danse rythmée par le souffle du vent.

Les plus rebelles n’entrent pas dans cette danse, s’accrochant avec acharnement pour savourer encore cet instant de bonheur blotties dans les bras de l’aimé.

Tandis que d’autres quittant cette folle farandole, épuisées pas cette danse effrénées viennent lentement, avec grâce, dans un ultime tourbillon de la vie, effleurer d’une douce caresser mon visage.

Baigné des rayons timides du soleil d’automne, l’eau vive scintille de mille reflets d’argents qui au gré des flots capricieux ballottent quelques feuilles à la dérive qui n’attendrons jamais la rive.

Rêveur, suivant du regard ces frêles embarcations, je pense aux coquilles de noix posées dans mon enfance sur la même rivière, pour la traversée d’une ultime croisière.

Soudain je pris conscience que j’étais comme ces feuilles, ma vie en ce lieu était elle aussi rythmée par des saisons.

Au printemps de ma vie, que je nommerai période verte, d’une semence, j’ai pris racines, pour bourgeonner, m’épanouir et découvrir les choses de la vie sans pour autant toujours les comprendre mais riche de son enseignement j’allais me forger un futur.

J’avais découvert l’amour des autres, l’amitié, l’enfance douce période de l’insouciance, mais l’arbrisseau fut écorché et seul son feuillage grandissant masquait et masquera toujours cette blessure que le vent parfois pas son souffle brutal écartant le feuillage mettant à vif cette branche restée fragile.

Quand vint l’été de ma vie, période bleue, le soleil devint mon astre de lumière, sa chaleur faisait briller mon feuillage, c’était le bel âge.

Mes rêves étaient ma nourriture et je croyais aveuglément conquérir le monde, telle une abeille je butinais de fleurs en fleurs.

Bravant parfois les interdits je vivais pleinement cette belle saison faite d’amour, d’amis, de chansons, arrosées de guindailles, goûtant ainsi ces bonheurs terrestres sans savoir en ce temps que les plus beaux bonheurs me viendraient du cœur.

Puis un jour je compris que les écus ne tombent pas comme la pluie, tout comme ‘’ tout se qui brille n’est pas d’or ‘’ et que d’un franc donné deux il faut gagner.

Fort de ce savoir et de ce gain de sagesse que j’avais acquis à la fin de l’été mon automne j’avais préparé.

Mon automne période cuivre et or de ma vie, saison où l’on ravive toujours les souvenirs des saisons qui se sont écoulées sans pour autant avoir des regrets, mais pour émailler d’un rire et de joie, le repas d’une soirée passée dans la sérénité.

Dans cet automne il y aura encore des notes folles par des petits bonheurs, il y aura toujours des jeux interdits, mais la sagesse dictera sa loi pour m’élever et me construire dans ce monde rude.

C’est la saison la plus longue sur le calendrier des saisons de l’homme, dans cette traversée il y redécouvrira des sentiments qu’il avait presque oublié car rien n’à changer peut importe la saison le bien et le mal se livrent toujours bataille.

Mais fort de lui, de ce qu’il à bâtit, il redressera fièrement la tête pour poursuivre sa route dans cette belle saison qui possède les clés des rêves du passer, du présent et d’un futur que l’on construit rêvassant au bonheur d’une douce vieillesse.

Mais sans être cigale, je dirais qu’avant la fin de l’automne le présent devient le futur car l’horloge du temps nous montre un long chemin parcouru sur cette route qui devient plus courte dans cette saison où les jours raccourcissent et que la nuit tombe si vite.

Chassé par l’hiver, l’automne s’en va dans le silence et dans le froid qu’elle a si bien préparer pour ne point nous effrayer.

L’hiver, période de noir et de blanc mais qui vire trop souvent au gris gagnée par les soucis.

Ah ! L’hiver, saison des regrets car le corps a vieillit et rien ne sera jamais plus comme avant face à l’horloge du temps.

Au coin du feu bien emmitouflé face à une bonne flambée de bois on ne craint pas le froid, mais la solitude qui vous transperce les os et vous glace le cœur.

Pourtant par les saisons passées, on croyait avoir tout engrangé, hélas! Seul le matériel peut prendre place dans un placard où dans un coffre et les photos souvenirs dans un tiroir, tout le reste est l’instrument du destin.

Certains arbres centenaires auront encore le plaisir de faire de l’ombre à une ronde d’enfants chantonnant, ils seront encore le décor d’un pique-nique familial, éclaboussé de rires et de joies, d’autres garderons l’étreinte de bras aimant entourant cette écorce rude, patinée pas les ans et qui s’enivrera encore d’un baiser d’une bouche qui n’est plus fardée mais qui su garder toute sa tendresse tout en perdant sa jeunesse.

Le plus triste c’est cet arbre là-bas ! Isolé dans sa morbide solitude dont il ne fut jamais le coupable mais simplement l’instrument d’une vie où tout s’oublie trop vite.

Mais sur cette terre la vie reprend ses droits et un autre printemps reviendra, d’une semence, un arbrisseau naîtra de cette jeune pousse qui de saisons en saisons grandira dans la romance de la vie.



Bizarre alors que j’écris, je pense et fredonne cette chanson de ma jeunesse, « C’était le temps des fleurs…c’était le temps des cœurs….nos lendemains avaient un goût de miel ».cela me fait sourire, mais le rire est plus beau que les pleures tant ils remplissent un cœur de fleurs butinées par des abeilles pour nous offrir le miel de la vie.

Marco
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MessageSujet: Re: "l'homme et les saisons"   "l'homme et les saisons" Icon_minitimeFévrier 20th 2009, 21:00

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Conseiller Supprimer Message 2 sur 2 dans la discussion

De : Léopold42 Envoyé : 7/12/2006 10:18

Quels beaux textes tu fais, Marco !

C'est un ravissement de te lire...


Léo
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