Le Vlgile. Dans ce cas, Madame et uniquement dans ce cas le lendemain matin je préviens la police. Je suis un bon citoyen.
Suzy. Mais le lendemain le mal est fait.
Le vigile. Ils auraient du s’inscrire à la « Sûreté urbaine ». Voyez-vous, Madame, chacun doit pouvoir gagner sa vie. Nous nous connaissons tous entre spécialistes, les petits cambrioleurs et nous. Ils sont de la région, ont une famille à nourrir. Alors parfois j’interviens pour les modérer. Je dis à François la Bringue, « je suis sûr que c’est toi qui a chouravé ce beau bracelet en or avec deux rangs d’émeraudes, dans la villa aux volets verts au bord du Lac.»
Eliane. C’est trop fort, c’est mon bracelet, il a été volé il y a trois jours sur ma table de nuit .
Le Vigile. Je suis navré Madame, je ne pouvais pas savoir.
Mais je vais vous aider à retrouver votre bien.
Toutefois, pour l’instant revenons à Monsieur Bourdier
J’ai attendu l’heure légale et je suis entré avec mon passe-partout.
MAthilde .(‘d’une voix aigre, qui lui est habituelle). La pleine nuit vous appellezça une heure légale
Le Vigile.; si Madame veut bien soulever la tenture. Madame verra que le jour est depuis longtemps levé.
(Ce qu’elle fait la pièce est inondée par le soleil matinal.
Eliane. Qu’est ce que c’est, un incendie ?
Le Vigile non Madame c’est un lever de soleil sur le lac ?
On voit bien que Madame n’a pas l’habitude de se lever tôt.
Mathilde. Non, Monsieur la Morale. A cette heure là, je me couche.
Le Vigile. Ce n’était pas une critique, je ne mme le permettrais pas, d’ailleurs j’agit comme vous. A propos de votre bracelet d’émeraudes, je vais vous donner un bon conseil.( Il se rapproche d’Eliane comme pour un entretien privé).
Bourdier. Le charme magnétique d’Eliane agit. Elle a un ticket avec ce jeune homme.
Suzy. Parlons en, c’est du racolage. Et devant toi, encore bien.
Bourdier. Depuis le temps que je suis son amant, elle a droit à des Congés de détente. D’ailleurs tu ne t’en es pas privée quand on était ensemble, il me semble.
Suzy. Tu reviens encore à cette malencontreuse affaire. Ce garçon était beau comme un ange.
Bourdier. Et moi, laid comme un pou.
Suzy. Il avait vingt ans.
De l’autre Côté de la table, le Vigile s’est rapproché d’Eliane.
le Vigile. Oui, Madame, le commissaire principal Malebranndt de Genève traque Grossmoulin depuis dix ans, sans succès, il est certain que Grossmoulin recéleur de toutes les pierres de valeur dans les quatre cantons va écouler vos pierres, mais elles ne sont pas chez lui.
Le mieux serait d’aller à Lausanne discuter avec l.
Eliane. Mais je ne le connais pas ce Monsieur Grossmoulin.
Le Vigile. Il me reste quelques jours de Congé, nous partons à Lausanne Chez Grossmoulin.
Eliane. Vous me sauvez la vie. Vous comprenez le Monsieur qui ma offert ce bracelet, n’est pas courant du vol. Il me reprocherait de faire peu de cas de ses cadeaux.
Le vigile. Vous avez un mari généreux.
Eliane. Lui, non, il est pingre, mais il s’en fout.
(En avant plan)
Suzy. Regardez la, elle a du culot. Sous nos yeux, elle flirte avec ce gendarme.
Bourdier. Ce n’est pas un gendarme, mais in vigile envoyé par mon assurance.
Suzy. En y regardant bien, il a quelque chose ce jeune homme. Je comprends qu’Eliane s’intéresse à lui.
bourdier. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi.
Suzy. Rassure-toi, je sais me tenir.
Eliane. Alors d’accord, je viens vous cherchez chez vous à 7 h 45. Au fait, où habitez-vous ?
le Vigile. 17, rue de l’Abreuvoir, je serai prêt. Les tractations seront longues et difficiles, prévoyez de revenir le lendemain.
Suzy. Tu as entendu, Elle lui donne rendez-vous, sous notre ne z.
Fais quelque chose.
Bourdier. Ça concerne son mari, Philippe préfère chercher dans les cartes comment Clément la plumer, hier soir.
Suzy. Tu devrais également intervenir, Mathilde a bien été ta première femme avant ton divorce.
Bourdier. Il y a prescription. Un jour je te raconterai comment je l’ai perdue au poker contre Philippe. J’ai triché pour qu’il m’en débarrasse.
Suzy. Tu es un ignoble individu, je me demande pourquoi je t’aime tant.
Bourdier. Par ce que je suis ignoble, ça t’émoustille.
Suzy. Tu me crois capable de tout.
Bourdier. Mais Chérie c’est pour ça qu’on t’aime.
Le Vigile. Puisque nous sommes d’accord, je vais prendre congé. Mesdames, Messieurs, j’ai été très heureux cde faire votre connaissance. Je conseille vivement à Monsieur Bourdier de veiller à ce que sa porte soit bien fermée et qu’il n’hésite pas à nous prévenir quand il rentre de voyage.
(Le rideau descend lentement tandis que les invités l’applaudissent.).
Fin du 1er acte.
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