Slam de lumière
Je vais claquer la porte de ces deux tonnes de ferraille
Remplir la malle des hayons de ma mémoire
Et partir pour m’échapper des funestes rails
Histoire d’habiller mes printemps de moire
De l’assainir en y bannissant ces poisons
De triturer l’avenir de mes ans
De l’éclairer du feu de la non-raison
Je vais nager à l’envers
Et recracher les arêtes du passé
Trouver des étés flamboyants même en hivers
Accaparer le néant et le dépecer
Je veux étoffer mes os et ma chair
De mots scintillant de l’or de l’imagination
Je veux réchauffer mes os et ma chair
De mots brûlants d’espoir d’ascension
Je veux respirer tous les souffles et la terre
La terre secrète des errances
Des voyages des rêves au-delà des mers
Des zéniths teintés des flashes de l’enfance
Des jardins aux parfums enivrants
Des barrières insolentes du non-jour
Des routes au sens unique déchirant
Des routes qui asphyxient mes jours
Et toi, pauvre création éphémère
Poussière futile au sein de l’univers
Poussière utile pour nourrir les vers
Et toi, qu’attends-tu pour chercher la lumière
Hugo
Genève
Mars 2009