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Ce groupe se veut ouvert à tous ceux qui aiment la musique des mots de notre belle langue française. Il aurait pu s'appeler nid de plumes, puisqu'il a vocation de réunir les amis de l'écriture... comme de la lecture !
 
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 épisode 5 - Alexandre et Amos (Tel Aviv)

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MessageSujet: épisode 5 - Alexandre et Amos (Tel Aviv)   épisode 5 - Alexandre et Amos (Tel Aviv) Icon_minitimeNovembre 22nd 2008, 22:38


…/…

Dès leur douche prise, les garçons rejoignent Amos qui nage vigoureusement dans la piscine. Son corps bronzé est superbe. Amos est grand, le poil blond généreux et viril, et il a l’assurance de l’homme conscient de l’attirance physique qu’il peut exercer.

Alexandre, inconsciemment, l’admire et l’observe, allongé sur une natte au bord de la piscine. Au bout d’un moment de rêverie, d’observation et... d’envie, il surprend son corps à réagir et, rougissant, il plonge subitement dans l’eau fraîche pour calmer ce corps qui le trahit. Amos, à qui rien de ce petit manège n’a échappé, a un petit sourire en coin quand il plonge expressément sous l’adolescent pour le frôler à dessein.

- Oh, pardon, mon grand, tu étais si près ? L’eau est bonne, hein ?

- Elle est délicieuse, en effet, balbutie le gamin, troublé par ce frôlement de dauphin. Regarde, David a l’air à son affaire ! repart-il pour détourner l’attention d’Amos.

- C’est vrai, il nage comme un vrai poisson, j’en suis bien heureux, constate le père.

- Il a toujours aimé l’eau, tu sais.

- Je m’en souviens, effectivement. Déjà tout petit, il était toujours le premier à la flotte lorsque nous partions en vacances à la mer.

Cette évocation du passé pouvant cependant être désagréable au garçon, Amos change très vite de sujet.

- C’est fou ce qu’il a grandi, ton frère, en si peu de temps, mais c’est normal. Toi aussi, d’ailleurs, tu es devenu un fameux gaillard. Tu es superbe, Alexandre.

- Merci, balbutie de nouveau le grand garçon qui ne sait comment prendre ce compliment. Irons-nous bientôt manger ?

- Mais quand tu veux, mon grand, repose-toi encore un peu au soleil, puis nous partirons. Juste le temps pour moi de donner l'un ou l’autre coup de fil, entre autres pour nous réserver une bonne table à Jaffa.

- OK, super !

- A tout à l’heure, mon grand.

- A tout à l’heure, Amos.

…/…

Alexandre, après quelques gorgées de l’excellent breuvage qu’on lui avait servi, se sentait déjà mieux et un peu apaisé. Il ignorait que ce qu’il prenait pour un simple jus de fruits était largement baptisé d’alcool, alors qu’il buvait cela comme de l’eau.

- Vas-y « mollo » quand même, l’avertit Amos, c’est légèrement alcoolisé ce truc-là !

- Bah, répondit l’adolescent, cela m’a l’air bien léger...

- C’est toi qui va être léger, tout à l’heure. Il est temps de manger quelque chose, vous avez choisi ?

Le maître d’hôtel leur avait laissé une carte à chacun et était à présent à leurs ordres. Amos leur proposa de goûter une bonne tajine d’agneau avec du couscous, ce qu’ils n’avaient jamais mangé, ni l’un ni l’autre.

- Si vous n’aimez pas, cela ne fait rien, on prendra autre chose. Mais il faut goûter des plats que vous ne connaissez pas. Je suis d’ailleurs à peu près sûr que vous aimerez.

Et l’on commanda une tajine pour trois et du vin de Galilée, sauf pour David qui n’aimait que le Cola. Alexandre, lui, était flatté d’être traité comme un adulte par son ex beau-père. Il se sentait de plus en plus à l’aise à présent, et devenait presque plus volubile que son jeune frère, ce qui était généralement fort difficile...

Amos semblait aux anges et se réjouissait de ce que son fils avait l’air très heureux depuis son arrivée, et Alexandre de plus en plus à l’aise avec lui. Il retrouvait à présent l’enfant qu’il avait tant aimé et qui le lui rendait bien à l’époque. Après ce fugitif retour en arrière, il lui sembla qu’il était tout doucement temps pour eux de rentrer après cette journée bien chargée pour ces jeunes gens.

- Allez, « en route, mauvaise troupe »! Il est temps de rentrer au bercail et de vous reposer de cette journée de voyage, bien arrosée pour ces joyeuses retrouvailles, dit Amos avec un regard appuyé vers Alexandre quelque peu éméché.

Et les garçons le suivent dociles. David a tendance à s’endormir depuis un moment, le repas agissant comme un soporifique après cette longue journée, tandis qu’Alexandre se sent particulièrement léger.

- Je ne suis pas du tout fatigué, déclare-t-il.

- On verra cela tout à l’heure ! lui rétorque Amos. En attendant, nous allons mettre ton frère au lit car il tombe de sommeil, lui.

Ils récupèrent la voiture et se remettent en route vers les beaux quartiers de Tel-Aviv, en passant à nouveau à proximité de la côte. L’air est très doux, presque sucré, palpable. La voiture s’y coule comme dans quelque chose de vivant semble-t-il à Alexandre...

Ils sont rentrés, maintenant. David s’est endormi dans la voiture, et son père l’emporte dans ses bras vers la chambre de l’enfant. Alexandre suit, dans un état quelque peu second ; aide son père à déshabiller l’enfant et à le mettre au lit. Ils ressortent ensuite, et Alexandre, comme un automate, imite les gestes d’Amos qui se déshabille lentement au bord de la piscine et se coule dans l’eau, nu comme un ver.

Alexandre qui a suivi Amos dans l’eau, apprécie ce contact qui le rafraîchit et l’émoustille quelque peu, le ramenant un instant à un esprit plus clair. Bientôt, il sent des frôlements de dauphin, qui se font de plus en plus caresses, pour l’emporter bientôt vers des sensations de plus en plus voluptueuses, auxquelles il s’abandonne sans plus lutter..."

.../...

- Ainsi donc, ton beau-père a osé ! explose Karim, outré par le récit d’Alexandre.

- Eh bien oui, tu vois. Cela t’étonne-t-il vraiment ?

- A vrai dire, non. Je crois savoir qu’un pédophile « convaincu » ne se sent pas réellement coupable. Il croit très vite que l’enfant, étant ou semblant être consentant, lui enlève toute responsabilité. Après tout il ne lui fait pas de mal, puisqu’il lui « fait du bien » !

- C’est exactement cela ! Karim, tu es le meilleur confident que j’ai eu dans ma vie : tu comprends tout, tout de suite ! Merci pour l’amitié qu’une telle ouverture suppose.

- C’est vrai, mon cher Alexandre, que j’ai de l’amitié pour toi. Et, crois moi, cette amitié est pure, sans aucune arrière pensée...

- C’est aussi ce qui est formidable avec toi. Je me sens en confiance pour la première fois de ma vie, je crois. Jusqu’ici, je n’étais tombé que sur des gars tordus, ou qui, comme moi, ne recherchaient finalement que le plaisir...



…/…

Et Alexandre raconta à Karim comment il découvrit la Terre Sainte en compagnie de David et d’Amos. Comment ce dernier avait réussi à le reprendre tout entier sous sa coupe dès le premier soir.

Alexandre avait eut peur pour son petit frère et ne s’était jamais douté que ce fût lui-même qui retomberait aussi facilement dans les bras d’Amos. Même s’il tenta de résister, le second jour, aux assauts du Tentateur, ce fut peine perdue. Ce dernier était roué et tous les trucs étaient bons pour faire chuter ce grand adolescent tout juste sorti de l’enfance qu’était alors Alexandre. Il avait suffit d’un : «Tu préfères que je m’occupes de ton frère ? » pour qu’Alexandre fasse de son corps un rempart pour son frère, sans jeu de mot...



…/…

Alexandre était soucieux, car il venait de réaliser, par leur conversation, qu’il ne pourrait pas toujours être là entre David et son père, et que si celui-ci voulait un jour en faire son jouet comme il l’avait fait avec lui, rien ne pourrait plus l’empêcher.

Amos voyait bien ce à quoi pensait l’adolescent, et voulu le rassurer.

- Sois tranquille, mon grand, celui-là est mon fils et je n’y toucherez jamais.

- Tu veux donc dire que, moi, tu ne me considérais pas comme ton fils ? demanda Alexandre, très déçu.

- Ce n’est pas cela, mon grand. Avec toi, ce fut le coup de foudre, en quelque sorte, et je n’ai pas pu résister à ton charme ! Tu m’as envoûté, tu le sais bien, et tu as toujours été plus que mon fils, tu seras toujours tout pour moi...

- Arrêtes Amos, tu sais comme moi que David peut te tenter un jour aussi ! Tu ne vois donc personne quand nous ne sommes pas là ?

- Serais-tu jaloux, mon grand ? Ce serait me faire grand honneur ! Mais je n’en espères pas tant... Bien sûr que, quand tu n’est pas là, je ne suis pas un ermite sage et vertueux, tu t’en doute, non ? Quant à David, en effet, il est pour moi tabou.

- Tu n’as pas toujours dis cela, il me semble ! Pas plus tard que le soir de mon arrivée tu me menaçais de t’en prendre à lui si je ne te cédais pas !

- Mais mon pauvre enfant, tu devrais comprendre que c’était pour te faire céder plus sûrement, c’est tout !

- Tu es un immonde salaud, Amos, je ne te ferai jamais plus confiance ! fit Alexandre en jetant à la figure d’Amos le coussin qui était près de lui dans le divan qu’il occupait, Amos étant assis face à lui dans un fauteuil.

- Tu ne vas pas me faire une scène pour notre dernier soir, mon amour ? rit Amos en renvoyant le coussin à Alexandre.

- Ne m’appelles pas comme ça, je ne te crois plus ! Tu dois d’ailleurs avoir plein de monde dans ta vie !

- Mais voyez-vous ça comme il est jaloux ce tigre, répondit Amos en s’asseyant cette fois près d’Alexandre. C’est sûr que je ne fais pas abstinence quand tu n’est pas là, mon chéri, mais si tu venais habiter avec moi pour de bon...

- Mais tu es fou ou quoi ? Comment maman pourrait-elle prendre cela ?

- Mais très bien, au contraire. Te voilà en rhéto, tu pourrais avoir envie de faire l’Université ici, par exemple, parce que tu aurais découvert un pays qui t’attire beaucoup, pourquoi pas ?

- Il n’est pas question de laisser ma mère seule au pays...

- Mais elle a encore David, qui viendrait nous rejoindre aux vacances, puisqu’il adore ce pays, lui !

- Je l’aime aussi, ce n’est pas cela, mais je ne sais pas encore quoi faire comme études, et je préfères faire d’abord mon service militaire pour me donner le temps de réfléchir avant ce choix qui me semble encore difficile...

- Tu ne vas pas me dire que rien ne t’attire vers l’une ou l’autre profession ou études ?

- A vrai dire, non, je ne sais pas bien... Peut-être médecin, comme toi, mais je ne pense pas en avoir l’envergure. Ou peut-être infirmier ?

- Mais c’est formidable, çà, je n’osais pas l’espérer ! Mais tu pourrais faire ces études-là ici aussi, nos Universités sont excellentes.

- Je n’en doute pas, Amos, mais je n’en suis pas encore là, crois moi. J’ai besoin de recul avant de faire ce choix.

- Comme tu voudras. Je ne veux pas gâcher notre dernière soirée en nous disputant. Saches seulement que, pour moi, tu peux toujours arriver ici quand tu veux en lâchant tout ailleurs : ici, tu seras toujours chez toi.

- Merci, Amos, je sais cela et je t’en remercie. Promets-moi une chose, seulement : si mon frère David devait venir ici sans moi, ce qui arrivera fatalement un jour, tu ne toucheras jamais à lui ?

- Je te le promets, mon amour. Viens près de moi, fit-il encore en attirant Alexandre tout contre lui.

Alexandre se laissa aller à cette nouvelle étreinte, qui serait la dernière du séjour. Décidément, Amos avait barre sur lui, il devait le reconnaître, même si cela le faisait enrager dans son fort intérieur. Force lui était d’admettre qu’il était redevenu un jouet « consentant et participant » duquel Amos usait et abusait à sa guise. Ce dernier l’aimait-il vraiment, comme il le prétendait ? Que voulait dire « aimer » pour un homme tel qu’Amos ?

Alexandre se posait toutes ces questions en sirotant un dernier verre pendant qu’Amos répondait au téléphone. Ensuite, ils iraient se coucher, et Alexandre savait ce que cela signifierait de baisers et de promesses...



Que serait son avenir proche ? Ferait-il vraiment comme il le disait tout à l’heure, l’armée d’abord pour un temps de réflexion, puis un choix d’études ? Oui, cela lui semblait toujours une bonne idée, et il savait que sa mère serait d’accord, ils en avaient déjà parlé. Elle aurait préféré qu’il poursuive tout de suite des études, craignant qu’il n’ait pas le courage d’en reprendre après l’armée, mais admettait que ce temps de réflexion qu’il souhaitait pouvait se traduire de cette façon. Ainsi, pas de perte de temps.

- Et c’est vraiment ce que tu as donc fait, demande Karim ?

- Mais oui, je croyais vraiment à cette idée de temps d’arrêt, de pose...

- Je suppose que, comme ‘pose’, tu fus servi ?

- ça, c’est le moins que l’on puisse dire, mais c’est une toute autre histoire. Tu crois vraiment que c’est le bon jour ?

- En fait, tu as raison, il commence à se faire tard... Il faudrait bien que je rentre retrouver les miens, ne fut ce que pour voir un peu les devoirs, etc...

- Ouf ! Quel père modèle ! rit Alexandre.

- Ne crois pas que ce soit si facile ! Tiens, lui rétorque Karim, si tu veux, je t’amènes mon aîné demain, cela t’arrange-t-il ? Comme c’est mercredi, il a congé l’après-midi...

- Ok, pas de problème : comme je suis moi-même ‘en congé’, en quelque sorte, mon temps est très libre ces temps-ci !

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