Bruce LOWERY

La cicatrice, de Bruce LOWERY

Je vais vous parler d'un livre magnifique, à mon avis bien sûr..... il s'agit de LA CICATRICE, de Bruce LOWERY.Je l'ai découvert lorsque j'étais au collège et depuis, je le relis de temps en temps. J'espère que ma critique va vous convaincre de le lire et de venir en parler ensuite dans cette discussion.... si vous ne l'avez pas déjà, n'hésitez pas à vous le procurer, il existe en livre de poche et n'est pas très épais.... peut-être 200 pages...

Ce livre est l’un de mes 5 livres préférés.
Cette histoire a été couronnée par le prix Rivard.

En 4ème de couverture, on peut lire « l’histoire de Jeff ne se raconte pas car elle est si vraie qu’il faut la lire, c’est à dire la vivre ».

C’est l’histoire de Jeff, qui a 13 ans et a été opéré à la naissance d’un bec de lièvre. Mais ses parents ne le lui ont jamais dit, ils ont toujours parlé de « cicatrice », les explications variant d’une fois à l’autre. Et Jeff en souffre, il prie Dieu chaque soir de la lui enlever.

Il a un petit frère de 6 ans, Bubby. Bubby adore son grand frère.

Un jour la famille déménage, et à l’acole, l’intégration de Jeff se passe mal et il est de plus en plus malheureux. Jusqu’au jour où il se fait un ami, un gosse génial qui va mettre fin aux méchancetés dont Jeff est victime.

Jusqu’à une invitation malheureuse, où Jeff va céder à la tentation du vol et sa vie d’enfant devient un enfer, dans sa tête. Il se coupe de tout le monde et du monde entier. Jeff se perd dans sa haine de lui-même.

Ce livre est magnifique, triste, émouvant, superbe. On se retrouve dans le personnage de Jeff, on pleure avec lui, on rit avec lui, on l’aime alors qu’il se déteste.

Je ne sais que dire pour vous convaincre de le lire, mais je pense que c’est un chef d’œuvre d’émotions. Oui, c’est ça, un livre d’émotion à l’état pur, de sentiments. Une telle qualité d’écriture est rare. Je l’ai lu pour la première fois à l’âge de 14 ans (pour une fiche de lecture)

L’auteur réussit avec ce livre à faire ressurgir du fond du lecteur les souvenirs de l’enfance et de l’adolescence, voire de la culpabilité (qui n’a pas fait ce genre de bêtises étant enfant ou ado ?) . Une écriture tour à tour tendre et violente, toujours juste et incisive. Les sentiments y sont dépeints avec une rare justesse (à mon goût) et c’est une histoire qui ressemble plus à un conte, de par la douceur de l’écriture qu’à un roman. L’auteur plonge au fond du lecteur pour lui tirer un sourire, un souvenir, des larmes aussi mais surtout la sécurité malgré tout propre au monde familial.

Je pense qu’il est à faire découvrir aux jeunes adolescents, qui sont aux-mêmes au seuil de la révolte contre leur famille et la société, afin qu’ils ressentent à la lecture de l’histoire de Jeff à quel point une « bêtise de gosse » peut briser un individu et pourquoi pas un jour les empêcher de faire un jour une « connerie » qui abîmerait leur vie